Le fait de consommer des aliments tout en diminuant son impact environnemental apparaît de plus en plus important dans nos esprits. Il est vrai que nous sommes davantage conscients des effets de l’impact environnemental. C’est pour cette raison qu’une base de données pour mesure l’impact environnemental des aliments a été mise au point par l’Ademe et l’Inrae.

Agribalyse : mesurer l’impact de notre alimentation sur l’environnement

Depuis plusieurs années et face au contexte sanitaire préoccupant, la protection de la planète devient de plus en plus un enjeu primordial dans les esprits. Dans le but d’assurer la durabilité de l’environnement, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) ont mis au point la base de données Agribalyse. Cette dernière est la base de données environnementale de référence sur des produits alimentaires et agricoles.

L’objectif principal est donc de mesurer et d’informer sur l’impact des différents produits alimentaires que nous consommons au quotidien. Les résultats de Agribalyse s’avèrent être ultra-précis étant donné que l’impact environnemental est calculé depuis la production agricole, la transformation, la vente et jusqu’à la consommation finale du produit. Parmi les différents impacts qu’elle est capable de mesurer, on retrouve les changements climatiques, les ressources non-renouvelables utilisées, la consommation d’eau ou encore le gaspillage.

Comment diminuer et limiter le gaspillage alimentaire ?

Le gaspillage alimentaire est, aujourd’hui, un véritable facteur de l’impact environnemental de notre alimentation. Selon la FAO, le gaspillage a lieu pour 54 % en amont et donc durant la phase de production et pour 46 % en aval c’est-à-dire au stade de notre consommation. Il existe de nombreuses manières pour réduire notre gaspillage au quotidien.

Lorsque vous cuisinez, vous pouvez, par exemple, utiliser une balance professionnelle qui vous permettra de limiter le gaspillage des ingrédients dans votre plat mais aussi d’éviter de faire une plus grande quantité que nécessaire. Cela peut être une astuce efficace étant donné, qu’en France, nous jetons en moyenne 20 kg de nourriture par an et par habitant à la maison. Également, le fait de faire une liste avant de partir faire vos courses vous permettra de limiter vos achats et d’éviter d’acheter des aliments que vous ne consommerez pas.

Comment réduire la pollution en limitant l’émission de gaz à effet de serre ?

Vous pouvez adopter des réflexes au quotidien qui permettront de limiter votre contribution à la pollution. Pour cela, il est conseillé d’éviter les produits sur-emballés. En effet, la vente en vrac se fait de plus en plus et permet d’éviter la pollution causée par les emballages. Optez aussi pour les gourdes ou tous autres objets qui sont réutilisables et qui permettent de limiter les déchets. Également, privilégiez la consommation de fruits et légumes qui ont un impact environnemental moindre que les produits d’origine animale.

L’ère de l’alimentation plus durable

Nos comportements de consommation doivent être adaptés afin de minimiser les impacts écologiques mais aussi afin d’opter pour des aliments davantage bénéfiques pour notre santé. Pour cela, nous pouvons adapter notre régime alimentaire avec des produits dont la fabrication ou la conservation nécessitent moins d’énergie et de ressources.

La consommation de boissons sucrées ou des produits mauvais pour la santé peut être diminuée. Il faut privilégier l’achat de fruits et de légumes de saison ou manger plus des légumes secs et des céréales complètes pour remplacer les protéines animales. La consommation de lentilles, fèves, pois et haricots verts permet de profiter d’un volume important de protéines et de bienfaits pour la santé.

La grande tendance du bio et du local

Dans le but de faire face au réchauffement climatique, il devient nécessaire de privilégier une production locale et de saison. Cela permet d’éviter les cultures hors saisons en serre et le local limite la pollution causée par les transports. D’un autre côté, favoriser le bio contribuerait à prendre soin de notre corps et de la planète. D’après une étude de l’Eren, pour que le 100 % soit mis en place il faut limiter le gaspillage alimentaire, 30 % de l’alimentation produite et de limiter l’usage de produits d’origine animale pour limiter la concurrence entre production humaine et animale.

L’évolution de notre alimentation pour les prochaines années

Selon l’Inserm, l’alimentation est un enjeu crucial pour les prochaines années. En effet, nos systèmes alimentaires sont jugés dangereux et responsables d’une pandémie d’obésité. D’autant plus que l’impact environnemental de l’alimentation pèse lourd sur le changement climatique.

Face à tous ces nouveaux enjeux qui sont aussi bien environnementaux que sociaux, nos habitudes alimentaires vont inévitablement évoluées. On peut imaginer que d’ici quelques années notre assiette sera bien plus verte et équilibrée avec plus de produits sains et équilibrés pour la santé. Nos nouvelles habitudes auront aussi pour but de limiter la sur-consommation, le gaspillage et la consommation intempestive de viandes et de produits gras et transformés.